Une des rares photographies de famille préservée par Hourig Attarian. Le deuxième homme à partir de la gauche est Levon Remzi, l’un des procureurs au procès des criminels Jeunes-Turcs en cour martiale de Yozgat en 1919. Le petit garçon à côté est le grand-père d’Hourig. Ankara, Empire ottoman, 1908.
Coll. Hourig Attarian.
Exclure
Effacer de l’histoire
L’émergence en 1948 du mot « génocide » comme infraction du droit pénal international, inspire les revendications des Arméniens, tant en diaspora qu’en Union soviétique.
À partir de 1965, ils revendiquent, entre autres, la reconnaissance du génocide perpétré en 1915-1916. La Turquie met alors en place un négationnisme d’État centré sur la récusation de l’intention criminelle, la réduction du nombre des victimes, voire, dans une forme extrême, le retournement de l’accusation : ce sont les Arméniens qui ont perpétré un génocide des Turcs !
À toute reconnaissance du génocide par un État, un parlement, une ville, le gouvernement turc réplique par des mesures diplomatiques, économiques (et juridiques à l’encontre de ses citoyens).
Tandis que la recherche scientifique conduite par historiens et juristes confirme la réalité d’un génocide, l’obstination à nier cette évidence des gouvernements turcs successifs est de plus en plus dénoncée par une société civile turque consciente que le rétablissement de la vérité historique est un gage de démocratie.